Vous en avez terminé avec l’écriture de votre manuscrit et sa réécriture après la bêta-lecture, vous rêvez désormais de passer à la publication ?
Attention, il faut d’abord passer par la case correction.
Et la correction n’est pas ce que vous croyez !
Quand on parle de correction, évidemment, on pense grammaire et orthographe.
En conséquence, si vous estimez avoir un bon niveau de langue et/ou si vous utilisez un logiciel capable de limiter vos erreurs, vous pensez peut-être pouvoir vous passer d’une prestation de correction.
Pourtant, cet aspect ne représente que le septième du service.
Quid, par exemple, de la question du vocabulaire et de son usage ?
Votre manuscrit est-il exempt de toute répétition, de tout pléonasme, de tout cliché littéraire ?
Probablement pas, si on en croit Hervé Laroche et son dictionnaire des clichés littéraires.
Quid également de la question de la typographie ?
Soyons honnêtes : les règles des espaces présentes, ou pas, autour des doubles points, du point en dedans ou en dehors des parenthèses, mais aussi le bon usage de l’italique, sont autant de normes que les correcteurices géreront bien plus facilement que nous.
Ensuite, il y a évidemment la question de la ponctuation de manière générale, et notamment celle relative aux dialogues (je vois les correcteurices qui pâlissent dans le fond de la salle : on se comprend).
Et au fur et à mesure qu’on déroule le récit, reste-t-il uniforme ?
Il n’est pas rare d’avoir un récit un peu “mou” et avec un registre plutôt commun en début d’ouvrage qui devient très (trop ?) riche par la suite, parce que la plume s’exerce et que l’engouement de la narration prend le pas sur le reste.
Et peut-être même que vous ne saurez pas comment reformuler votre texte pour le rendre plus fluide, casser les phrases si longues que l’on pourrait s’asphyxier avant d’en achever la lecture ?
Bref, voilà, la correction concerne tous ces détails, et pas seulement les fautes au sens familier du terme.
Votre manuscrit sera peut-être publiable sans cette étape, mais nettement moins vendable et moins appréciable par votre lectorat.